Si ce message ne s'affiche pas correctement, consultez sa version en ligne.
Festival de Ménigoute


ligne photo
ligne

Pan !

Les feuilles jaunissent, les jours raccourcissent, ça brame. L'automne est là et son cortège de réjouissances naturalistes à venir : champignons, marrons… et Fifo 30e édition !
Feuilles jaunes ou pas, une balade en campagne et c'est inévitablement un coup de feu qui résonne. "Tiens, c'est l'ouverture de la chasse !", se dit le promeneur du dimanche. L'expression est en réalité infondée, car de trêve de tirs il n'y en a jamais. C'est l'une des nombreuses informations révélées dans l'ouvrage collectif chapeauté par le journaliste et naturaliste Marc Giraud, en librairie depuis le 4 septembre : Comment se promener dans les bois sans se faire tirer dessus !
Un titre où les habitués de l'auteur, également animateur de Mainate TV au Festival de Ménigoute, reconnaîtront son humour ravageur. Le propos n'en reste pas moins très sérieux, traité en une cinquantaine de questions avec sa pédagogie habituelle.

Un guide complet à l'usage des utilisateurs de la nature

S'il est bien un univers touffu et opaque comme une haie centenaire, c'est le monde cynégétique ! L'aborder par des questions concrètes était donc la bonne idée. Comment analyser la diversité des panneaux (chasse réservée, réserve de chasse…) ? Peut-on tirer de nuit, par temps de neige ? Où trouver la réglementation cynégétique de son département ? Comment interdire la chasse sur sa propriété ?
Après l'essai de Roger Mathieu, qui fit date, et le livre noir de Pierre Athanaze, Marc Giraud et ses collègues juristes de l'Association pour la protection des animaux sauvages nous livrent un nouveau guide du promeneur extrêmement documenté, y compris jusque dans les rouages du lobbying, caractéristiques de la chasse à la française.
L'ouvrage est d'autant bien venu que de nombreuses voix se sont élevées contre l'abattage abusif des bouquetins dans le massif du Bargy, en Haute-Savoie, au nom de la prévention sanitaire. Grâce à la saisine de l’Aspas, de la LPO et de FNE, l’abattage a été suspendu.
"Pan ! La même syllabe pour le dieu de la Nature et le coup de fusil qui le blesse" : cette pensée malicieuse de l'écrivain-géographe Sylvain Tesson résume à elle seule toute l'ambiguïté de notre société vis-à-vis de la faune sauvage…

Catherine Levesque.

* Allary Editions (lien vers ) (16,90 €). Pour en savoir plus : www.aspas-nature.org

> Voir aussi l'intervention de Marc Giraud sur Canal+, le 11 septembre dernier

 

 

edito


ligne

photo

Vous allez en baver !

Je glisse sur mon ventre, je suis visqueuse et vous indiffère. Qui suis-je ? Découvrez mon cri silencieux… dans le film de Naoki Lembezat, que l'on retrouvera en projection au Festival Off des étudiants de l'Iffcam (les 29 et 30 octobre, à 9 h, à la  Grimaudière, et le 31 octobre, à 9 h, à la Grimaudière, et de 19 h à 20 h 30, salle Romane).

photo



ligne

photo

photo

Krzysztof Onikijuk, l'âme de Białowieża

Le travail du photographe animalier polonais Krzysztof Onikijuk est intimement lié à la forêt de Białowieża. Il exposera au prochain Festival de Ménigoute, où sortira son dernier ouvrage, Bison bonasus, traduit en quatre langues.

• Pourriez-vous résumer votre parcours professionnel ?
Je photographie la nature depuis une vingtaine d’années. Depuis ces dernières années cependant, c’est un travail avec le choix délibéré d’une thématique, la spécialisation dans la photographie de certaines espèces d’oiseaux et de mammifères. Le tout, bien évidemment, dans la forêt de Białowieża, principalement la partie ouest.

• Quelle relation entretenez-vous avec cette forêt ?
La forêt de Białowieża est exceptionnelle en Europe. Ce sont surtout des forêts humides, riveraines, mais aussi des forêts de conifères sombres. Depuis peu, elle est inscrite en totalité au patrimoine mondial de l'Unesco. Le parc national a de grands défis à relever et, jusqu'à maintenant, il s'en est très bien sorti. Je me suis engagé dans des travaux liés à la protection de la nature et j’ai obtenu récemment  une licence de guide du parc.

• Quels sont vos sujets de prédilection ?
Mon inspiration photographique, c’est la forêt de Białowieża dans sa totalité.  Je peux la photographier à chaque saison de l’année et je suis certain de ne jamais manquer de sujets. Hormis pour les paysages, j’emporte mon objectif pour photographier les oiseaux sauvages et des mammifères. Mes héros préférés, ce sont la chevêchette – la plus petite chouette d’Europe, et la gelinotte,  un petit coq forestier. Je photographie aussi les bisons – symboles  de Białowieża – toute l’année. Ces trois espèces constituent  les héros de mon nouveau livre : Bison bonansus.

• Pouvez-vous nous en dire plus sur cet ouvrage ?
Le bison y domine, avec quelques photos de chevêchettes, de gélinottes et de paysages, que l'on retrouvera dans mon exposition, au Festival de Ménigoute. Ce sont donc 174 pages de photos du plus bel endroit de Pologne, que l'on doit à l'immense engagement personnel de l'éditeur, Jaroslaw Chyra. Il s’est occupé de l'aspect graphique, de la distribution et de la promotion.    

• Comment définiriez-vous votre style photographique ? 
Mes photos sont “picturales” : pour la composition du cadre, je me sers de la lumière moelleuse des matinées, souvent à contre-jour. J’évite de faire les photos des animaux trop étroites, au profit de cadres assez larges, pour les montrer dans leur milieu naturel.

• Appréciez-vous certains photographes naturalistes français en particulier ?
Le seul que je connaisse, c’est Vincent Munier. À l'échelle mondiale, c'est le meilleur des photographes animaliers. Il est connu en Pologne, je regarde ses travaux, ils sont très inspirants.

•  Avez-vous une saison favorite à Białowieża ?
J'adapte mes photos à la saison et c’est pour cela que je préfère photographier au printemps, quand la plupart des oiseaux font leurs parades. La nature se réveille après l’hiver, qui est très froid dans notre région. Mais l’automne est aussi très beau avec le brame du cerf, les parades des gélinottes… En fait, toute l’année, on trouve matière à créer à Białowieża.

• Une formation "photo-vidéo en milieu extrême" est organisée à Białowieża en février 2015. Avez-vous des conseils à prodiguer aux participants ?
Il leur faut des vêtements très chauds : nos hivers sont rudes et enneigés. J’emmènerai bien volontiers une équipe à la rencontre d’un troupeau de bisons !


Propos recueillis par Catherine Levesque. Traduction : Isabelle Jenot.



ligne

photo

photo

Sélection des films 2014 : une trentième édition prometteuse

"Chargés de sélectionner les films pour le Festival de Ménigoute, ils ont chacun leur méthode pour visionner respectivement 45 documentaires en quelques semaines. Patrick Luneau, réalisateur et formateur à l'Iffcam, organise ses projections. "On ne peut pas regarder certains films à la queue leu leu. Il faut bien mélanger les cartes pour un traitement équitable !" Philippe de Grissac, vice-président de la LPO et du Conservatoire du Littoral, aime se lever tôt le matin. Loin de l'overdose, il se surprend à retourner les voir en salle, "pour sentir le public réagir". L'avis est unanime sur le fait qu'un bon 26 minutes vaut toujours mieux qu'un 52 minutes trop bavard. "On consigne nos notes et nos commentaires, on repère les passages intéressants pour la bande-annonce", précise Philippe de Grissac.

33 films en compétition

Pour certains films, l'évidence est là. Quand le doute surgit, les deux hommes se concertent. Pour une quinzaine de films, cette année, c'est Dominique Brouard, fondateur du festival, qui a tranché.

Au final, 36 films ont été sélectionnés parmi les 90, dont trois hors concours : un film sur le faucon crécerellette, le documentaire sur le 30e anniversaire du festival et un "Ovni" amateur ("On passerait à Ménigoute"). "Sur quinze films étrangers, une dizaine de nationalités sont représentées", précise Dominique Brouard, qui note avec satisfaction la présence de cinq anciens élèves de l'Iffcam. "Les réalisateurs qui sont passés par cette école posent un regard neuf et frais sur la nature, y compris dans les commentaires, c'est vraiment prometteur", s'enthousiasme Philippe de Grissac, ravi que cette nouvelle sélection soit à la hauteur de la 30e édition. Quant à Patrick Luneau, il constate "un glissement de la monographie vers le documentaire environnementaliste". Signe des temps pour un festival qui évolue avec son époque.

Catherine Levesque



ligne photo

ligne


A vos postes !

breveUn documentaire radiophonique, Les Chemins de Ménigoute, réalisé par Anil Bhoslé, sera diffusé le mardi 28 octobre, à 17 heures, dans l'émission "Sur les docks", sur France Culture, en résonance avec l'ouverture de la 30e édition du festival. Réalisateur et preneur de son, Anil Bhoslé a produit plusieurs documentaires pour France Culture. Très attaché à la notion de paysage sonore et à l'enregistrement naturaliste, il a choisi, en 2013, d'accompagner les étudiants de première année de master à l'Iffcam.
Au fil de cette narration, il nous fait suivre l'évolution de quatre "Iffcamiens", durant leur apprentissage sur les chemins de Ménigoute.

Pour ceux, qui à cette heure, seront déjà en chemin vers le festival… et sans connexion, l'émission "Sur les docks" sera disponible en écoute et podcast sur www.franceculture.fr


ligne


La photo animalière à la une

breveLe magazine Réponses Photo consacre son numéro d'octobre à la photo animalière avec une carte blanche (c'est le cas de le dire !) à Vincent Munier, invité d'honneur. Portfolio, interview, conseils de terrain, une large place est faite au photographe vosgien, qui donnait le 11 septembre dernier une conférence à La Grimaudière (Deux-Sèvres), devant les élèves de la onzième promo de l'Iffcam. De nombreux anciens étaient également présents…

Réponses Photo n° 271. (4,95 € en kiosque)

 

 



ligne


Fluide vert

breveEst-il raisonnable d’utiliser du napalm pour éliminer les pucerons de son jardin ? Le réchauffement climatique peut-il engendrer des pluies de poissons et de chaussures ? Pour répondre à ces questions importantes, et à d’autres aussi, Fluide Glacial consacre son nouveau "Série Or" à l’écologie. Cent pages d’humour 100 % naturel bourrées de BD biodégradables, de gags équitables et de rires recyclables auxquels ont collaboré les meilleurs auteurs, sauf ceux qui étaient en prison pour avoir mangé des fraises à Noël ou jeté une bouteille plastique dans une poubelle grise ! Avec une mention spéciale à la page qui détourne les labels écologiques…

> En kiosque jusqu'au 23 décembre (5,90 €). Quelques extraits sur le site de Fluide glacial

 




ligne photo
 

selection FIFO

La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



ligne photo
 

partenaire

Je réussis mon compost et lombricompost

Déjà les premières lumières d’automne. Au jardin potager on commence à « faire le ménage ». Du coup plein de végétaux à composter.

C’est pile le moment de réviser ses classiques. Pour tout savoir du compostage et du lombricompostage avec terre vivante, suivez le guide !



ligne

photo

photophotophotophotophoto

Crédits photo : Sarah Del Ben, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org